vendredi 30 septembre 2011

Carapace

Ce que mot exprime? Bien des choses... Choses: mot abject qui ne veut rien dire... 
Ce mot exprime la douleur, le sang, les larmes qui ont coulés pour la former. De l'acier liquide qui a cicatrisé les plaies dans une vive douleur, les brûlant jusqu'à ce que plus aucune peine n'en suinte... Ma Carapace: une entité aux couleurs indéfinissables, nuancées de noir, de gris et de rouge carmin... 
Ce qu'il y a derrière? Douleur, Désert aride, Monstre, Haine, Destruction, Mort....

jeudi 29 septembre 2011

Souvenirs...

Tendres corps enlacés dans une étreinte contrastée... Courbes féminines aux allures rigides, glaciales caresses de ses doigts qui font frissonner son compagnon. Ses cils blancs, comme autant de flèches gelées, captent la lumière pour la renvoyer dans un kaléidoscope de couleurs agressives. Monde qui se crée aussi irisé qu'une bulle de savon, aussi éphémère...
Les soupirs d'Eole font onduler sa chevelure comme des volutes sensuels et le monde autour semble se figer dans la caresse opaline de sa crinière. Comme une auréole ils font resplendir son visage chocolat au lait...
Corps masculin aux allures sauvages et noueuses qui retient dans son étreinte brûlante le corps froid de sa compagne... Courte crinière sombre, peau ébène scintillant sous le givre naissant. Regard profond comme une nuit sans lune plongé dans l'acier liquide et inexpressif de sa compagne tentant de retenir sa fuite...
Etreinte interdite par les Dieux, reniée par les Hommes, irrévocable pour Eux...
Comme une paire inséparable.... Le Jour et la Nuit.... Souffle brûlant dans une mélodie de vapeur froide.... 

Instant suspendu du choix...

Réveil...


mercredi 28 septembre 2011

Essai...

Ecrire... Rire... Survivre... Oublier la douleur... Serrer les dents et sourire... Vivre... Rêver... Caresser du doigt la douceur quand le mal disparaît au moins pour un temps... Le temps d'un soupir, le temps qu'on respire, le temps de repartir... Boucle, cercle... Vicieux... Heureux... Peureux. Cercle de vie, cercle d'ennui... Habitude, Routine, Besoin...Pierre qui s'ouvre dominant le cours du temps, vertige...Respiration, vie qui s'infiltre loin dans les veines, muscles jouant les uns avec les autres en harmonie.. Envie... Nécessité...

Joie...

Evasion ...

Sélène, ronde et pleine, brûlante du feu de l’éternel astre du jour resplendit dans toute sa grâce, nimbant la terre d’une aura bleutée, transformant l’eau en acier liquide reflétant comme un miroir le désespoir de nos larmes. Une goutte tombe, léger clapotis comme une note qui résonne, longtemps. Circonvolutions éternelles de l’onde qui disparait et l’étendue redevient calme. Un pied puis le second effleurent le sable encore chaud  avant de disparaitre dans la demeure de Poséidon. Le poids des bouteilles t’entraine vers le fond sans que la peur ne serre ton cœur. Les flots paisibles se referment sur toi mais tu continue d’avancer. Confiant en la douce mélodie qui te parvient des profondeurs. Tous les autres bruits sont effacés, tes oreilles sont sourdes à tout autre son que cette litanie entrainante, entêtante. Des poissons commencent à nager autour de toi s’habituant à ta présence, un instinct, plus fort que la vie, leur soufflant que tu n’es pas dangereux, que tu es comme eux. Jaunes, bleus, les couleurs de l’arc en ciel t’entourent et te portent. Puis un reflet. D’abord comme un mirage, une illusion, un rêve. Progressivement plus réel et puissant. Deux doigts palmés frôlent ta combinaison et tout disparait. Tu te retrouve entouré d’une fine brume doré, seule vestige de tes vêtements d’autrefois. Aucune panique juste la délicieuse sensation de flotter et de respirer. Comme si tu réapprenais, comme si c’était la première fois depuis longtemps qu’un souffle d’air pur prenait place dans tes poumons.  Un sourire, un regard. Sirène… Fille de l’eau…Sœur des ondoyantes… Mère de toute vie… Amie de tes voyages aquatiques… Un voyage loin au plus profond des secrets maritimes au travers des navires échoués, des trésors oubliés et des cités perdues… Un voyage, l’oubli même de ce que tu es pour devenir simplement une onde parmi les autres. Les doigts se serrent à nouveau sur ton corps, sur ta nuque, cajolent une dernière fois les lignes de ton visage et disparaissent. Tes yeux papillonnent, s’ouvrent et découvre le ciel étoilé au dessus de toi. Referme-les 

Qui es-tu...

 Qui suis-je à part une entité perdue au milieu d’un monde que la lumière et la nuit se partage…une petite poupée en porcelaine avec quelques fissures jamais réparés enveloppée dans une carapace d’acier fissurée par endroit mais toujours présente. Une poupée dont les larmes refoulées menacent de la noyer, un être sans réponse à ses questions préférant la pluie au soleil avec l’impression que ca le lave, vivant dans la musique, dansant ses peines et écrivant ses rêves teintés de douleur. Le sourire existe, présent parfois comme un rayon de soleil après la tempête.

Lui...

Loup noir  aux crocs d'argent qui se referment dans une morsure poignante sur mon corps déjà meurtri. Grondement sourd. Aucun mouvement, aucun changement d'état. Immobilité de celui pour qui le temps n'est rien d'autre qu'un malheureux grain de sable qui s'écoule alors qu'un désert attend son tour. Grondement sourd. Vibration calme. S'enfuir...Idée rejetée avant même que mon esprit ne la forme. Le sang s'écoule hors de mon corps comme un fleuve brûlant, souillant les derniers éclats blanc de ma fourrure. Ultime regard vers le ciel, la lune sourit... Dernière sensation... Râpeuse, comme une langue, apaisante comme un murmure...

Enfant de la Lune ton sang nourrit la Terre qui t'a créée mais les crocs d'argent ne détruisent pas, ils pansent tes plaies et te garde éveillée à la réalité... 

Il veille depuis le ciel... Elle l'attend depuis la Terre...

Rêve...

 Un rêve aux couleurs de la vie c'est ce que l'on souhaite tous... ou peut être est-ce l'inverse... une vie aux couleurs du rêve...

Déambulation au centre de l'infini créatif des chemins entrelacés... Couleurs... Sons... Formes...Envies...

Besoin de contrôler au moins une chose et pourtant....

Plongeon au coeur d'un monde où spectateurs et acteurs se confondent... Et toi qui es-tu?

Moi?

Juste un conteur