Les mots sont des dons.
Les mots sont des armes.
Les mots ne se gaspillent pas...
Aucun mot pour décrire cette sensation destructrice qu'est l'enfer. On lui prête bien des masques.
Horreur.
Douleur.
Sang.
Terreur.
Cauchemars.
Et parfois tout ces masques se superposent. C'est à ce moment que tous les mots disparaissent pour ne laisser qu'une sensation. A ce moment précis où ceux qui pensent connaître la douleur ne font en réalité qu'effleurer cette surface lisse et brillante qui emmène toujours plus bas dans un endroit où seul le masque sauve l'âme, où la peau devient une carapace pour se protéger des remords et des regrets qui arrachent des lambeaux de vie avec leurs mâchoires aux dents acérées. Coupantes comme des rasoirs. Que connaissez-vous de la douleur si ce n'est une pâle représentation? Que savez-vous d'un bain de sang? Du vôtre? De celui d'un frère?
C'est lorsque l'on croit savoir que l'on oublie que l'on ne sait rien. Rien d'autre que ce que le monde qui nous entoure veut bien montrer. Le plus beau des masques reste le sourire. Si pratique qu'aucune question ne se pose lorsque les lèvres s'étirent en coin. Pour le reste il n'y a pas de mots.
Certains pensent que la carapace sert à se protéger du monde. La mienne sert à protéger le monde de l'enfer. Prétentieux. Peut-être mais si un jour vous trouvez la faille alors peut-être que vous comprendrez que parfois il vaut mieux rester ignorants...
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