lundi 28 novembre 2011

Flammèches ignées...

Claquement de doigt. Son brisant le silence nocturne. Rire qui explose sous la voute étoilée en milliard de gouttelettes argent. Les étoiles naissent enfin. Soupir de soulagement. Assise en tailleur sur un promontoire rocheux je regarde le voile sombre s étendre et étreindre la terre dans son enveloppe somnifère. L ombre évite l ombre et mes yeux sont encore bien brillant lorsque je décide de jouer avec Nocturne. 
Claquement de doigts. Bruit aussi rapide que le sifflement d' un fouet rencontrant les souffles d'Eole. Mais cette fois il y a quelque chose d' autre dans l air. Odeur du soufre qui emplit mes poumons. 
Alors c est ce qu il se passe lorsque que l on est en contact avec la blessure létale d' un dragon?
Nouvel essai et cette fois une petit flamme nait.  Oscillations sinueuse entre le rouge et le vert en passant par le bleu de la nuit. L' ombre ne l étouffe pas car elle existe grâce à cette petite danseuse entre mes griffes. 
Chaleur doucereuse et plaisir de la sensation du froid qui recule comme heurté a une barrière trop puissante pour lui. Et ce n est qu une flammèche...
Envie de savoir ce qu une flamme pourrait faire. Inspiration profonde. La nuit entre et rejoins l ombre déjà présente se réchauffant a son contact avant d' être expulsée violemment. La petite flammèche vacille pour un temps avant que l air chaud ne la frappe. Jaillissement soudain d une envolée lumineuse. Une trainée de lumière chaleureuse qui illumine la nuit le temps éphémère d' un clignement de paupière. D' un claquement de doigts. La nuit reprend ses droits. Seules deux flammèches restent. Brillantes et vivantes. Dans un regard luisant de joie. 

samedi 26 novembre 2011

Brume...

Nuit sombre, éclairée par la simple lueur des yeux de mon adversaire. Flamme verte teinté de haine et d'amour. Mélange assez étrange.  Une Arène voilà où je suis et le combat qui va suivre ne sera surement pas un entrainement. Je constate avec bonheur qu’il me reste mes armes les plus précieuses même si mes sabres m’ont été enlevés. Première attaque et première déchirure sur mon corps. Impossible de réagir. Vitesse trop importante pour que je prenne l’information à temps. Aucune goutte de sang ne frappe le sol. Juste des plaies qui se referment encore et encore et ma peau qui s’imprègne de ces marques de sang et de feu. Je ne peux que baisser la tête, seule partie de moi qui répond encore à une de mes sollicitations. Les marques ne sont pas faites au hasard, dessin précis  presque chirurgical. Enfin il s’arrête.
Lui.
Le premier à m’avoir parlé de griffes. De leur beauté froide, captant toute les lumières alentours se nourrissant des ombres pour apparaître et disparaître sur une simple pensée.
Léo.
Son corps se tend vers le mien et m’enveloppe dans la douceur de ses bras. Impression de sentir son odeur encore et encore. La laisser m’imprégner tout en libérant les diamants qui brûlent mes yeux de leur froide douleur. Un murmure dans la nuit.
« Désolé petite lune, ma force sera toujours la tienne… »
Douleur profonde.
Suffocante.
 Six lames qui s’enfoncent directement dans mon cœur. Brûlantes. Détruisant tout sur leur passage. Faisant bouillonner mon sang de souffrance et de haine. L’acier fond et se mêle à mon sang. Ses lames noires ne sont plus lorsqu’il relâche son étreinte.
Murmure douloureux.
« Pourquoi tu te détruis… »
Souffle du vent comme seule réponse et une perle unique qui roule sur sa joue. Tristesse qui enserre la gorge. Sa main se tend vers la mienne dans un dernier don.
« L’ombre n’est pas un manteau pour la lune, mais la brume te cacheras et t’envelopperas aussi tendrement que mes bras auraient pu le faire… »
Pas le temps pour une réponse il est déjà parti. Encore. Réponse qui s’envole dans un volute de vapeur.
«  Je ne veux pas d’un autre manteau que celui de tes bras… »
« Impossible… » me souffle Éole
Mon regard se perd dans les souffles douloureux qu’expire mon corps. Mes mains se lèvent instinctivement comme pour me montrer le changement. Dix griffes argent parcourues de reflets d’ombre qui évoluent comme des panaches de fumée les faisant disparaître par intermittence. Geste rageur qui découpe la nuit en incisions nettes. La brume s’enroule autour de mon corps comme un cocon d’argent. Les nuits seront longues…

vendredi 18 novembre 2011

Couleurs...

Brouillard si dense que l’air devient eau. Impression de me noyer dans ces arabesques qui font chavirer mon corps. Plus de respiration pour moi, l’eau me maintient en vie comme elle le ferait avec ses protégés aquatiques.
La brume s’écrase contre cette carapace marine en volutes lents. En vagues de fumée. Des formes s’impriment sur cette armure  comme si une goutte d’encre avait été perdue dans ces milliards de perles brillantes. Dessin de vie. D’envie. Elle semble les laisser passer, comme contrainte. Comme si le contact la brulait et au final c’est sur ma peau que l’encre vient faire lécher ses flammes.
Une goutte sur mon pied qui se répand comme un serpent. Ondulant sur ma chair, sinuant sur cette enveloppe charnelle qui se modifie, refroidissant au fur et à mesure de sa noire avancée. Mes yeux se ferment. Chaleur insupportable qui m’envahit et pourtant j’aimerais qu’elle ne s’arrête jamais. Pour rien au monde.
 L’encre a entièrement noirci mon corps lorsque je rouvre les yeux. Un sourire en pensant que me fondre dans les ombres sera plus facile maintenant. Diamants qui s’échappent de mon regard et glissent le long de mon corps comme si mon âme s’échappait pour mettre sa touche personnelle à une apparence trop sombre. Lianes d’argent qui s’enroulent et posent la seule touche de lumière.
Les yeux sont la fenêtre de l’âme me souffle l’onde marine avant de me relâcher.
Chute lente puis de plus en plus rapide jusqu’à m’en couper la respiration. Mes muscles se tendent inconsciemment dans l’attente de l’impact qui ne vient pas. C’est un nuage d’orage qui me réceptionne dans son étreinte moelleuse. Je me penche pour regarder sous lui  essayant d’oublier le bruit assourdissant. La pluie n’est composée que de particules de couleurs vives et violentes.  Une envie profonde de participer à cette joie. Course légère et saut. Vrille pour se retrouver exposée aux larmes chamarrées. Elles s’écrasent sur ma peau avec violence. Explosant à mon contact en impacts durs. Je me rattrape au dernier instant à un rebord rocheux alors que le sol se rapprochait dangereusement. Mes bras me hissent au sommet et je reconnais le lieu.
Le haut de la tour.
 Le sol est jonché de marques de griffes plus ou moins profondes. Grondement sourd et profond qui me fait vibrer. Son que je n’ai pas entendu depuis longtemps.
Un ami aux écailles de nuit. Je souris en voyant mon reflet dans ses yeux. Des fleurs enluminées s’épanouissent sur mon corps, le long de cette liane d’argent. Un pas en avant vers cet ami qui m’a manqué. Murmures d’un clapotis. Mes pieds sont maculés de son liquide vital. Son sang qui s’écoule de ses ailes déchiquetées et de son corps lacéré. Je ne connais personne capable de faire ça à un dragon. Impuissance alors qu’il se vide de ce liquide si précieux. Sa présence n’était peut-être plus en ce monde mais qui en décide…
Je m’adosse une dernière fois contre lui, profitant de sa chaleur encore présente alors que sa vie s’échappe. Son aile morcelée se referme sur moi dans une sombre étreinte me soustrayant au regard laiteux de la Dame. La nuit sera douce… Autant que possible…

mercredi 16 novembre 2011

Diamants...

Nouvelle nuit où lorsque j'ouvre les yeux seul le noir m'accompagne. Petit a petit mes yeux s'habituent et je reconnais l environnement. 
Frisson d'horreur. 
Tremblements incontrôlés 
Je ne suis plus rien d' autre a cet instant qu'une silhouette tremblante et vacillante.
Éclair de lucidité mon regard cherche un endroit pour me mettre a l'abri. Aucun et je le sais. Je le sais pour l'avoir déjà cherché. Je ferme les yeux pour ne pas voir ce qu'il va se passer. Il apparaît. Humain. Et c'est ce qui me fait trembler encore plus. Ils ne ressemblent jamais a des monstres...
Mon regard change lorsque je me rend compte que ce n est pas a moi qu il va s en prendre.  Pas a ce moi présent. Mais je suis bel et bien la. Ce qui va suivre je le connais et l'horreur me remonte dans la gorge me faisant vomir de haine et de dégout. 
Cri qui déchire le silence. 
Odeur métallique qui sature l air. 
Le sang. Mon sang. 
L'acier a fait son travail. De multiples coupures nettes s étalent sur ce corps que je vois. Sur mon corps. Aucun cri ne passe la barrière de mes lèvres. Sa main les empêche de vivre. Un seul geste. Son visage s approche sa main s enlève. Morsure jusqu'au sang dans son cou. Besoin de lui faire mal comme il le fait. Réponse toute aussi violente. Son poing explose sur ma mâchoire et ma pommette. La suite devient floue. Noire. Seul dernier souvenir l acier qui déchire une dernière fois ma peau. Plus profondément. Une dernière phrase. 
" tu es a moi brave petite fille..."

lundi 14 novembre 2011

Gestes...

Mes yeux s ouvrent mais le monde qui m'entoure reste toujours aussi sombre. Je ne distingue rien d'autre que ma respiration haletante. 
Je me rappelle vaguement que nos yeux sont censés s'habituer mais il n'en est rien. Ma notion du temps est faussée malgré tout j aurais du percevoir au moins des formes. Le sol sous mes pieds est rocailleux et je ne m aventurerais pas a l aveugle dans un monde aussi glissant. Crissement. Un son que je déteste. Flash de lumière qui m'aveugle. Sifflement. J esquive difficilement des griffes qui déchirent quand même mon t-shirt et marque ma peau d' une brulure désagréable. Grondement qui sort de mes lèvres. Je reconnaitrais cette marque n' importe où. 
Lui. 
Le premier a m'avoir parlé de griffes...
Rébellion?
Enfin. 
Un sourire sur les lèvres je laisse mes yeux s'habituer a la nouvelle luminosité. Nouvel affront et cette fois je disparais. 
Aucune possibilité de se cacher parmi les ombres. 
Obligation de rester visible. 
Marques légères qui déchirent la peau de son dos. A son tour de gronder. A nouveau face a face nos yeux s affrontent aussi sûrement que nos griffes qui tintent les unes contre les autres. Nouvelle pirouette effacement de mon corps et nouvelle marque dans son cou cette fois. Assez joueuse pour que ce soit une morsure ponctuée d' un léger baiser sur la joue. Mouvement rapide. Il se retourne et sa main attrape mon poignet. Frisson de haine et de dégout. 
Il ne peut pas savoir. 
Je ne peux pas lui en vouloir. 
Diamants qui roulent sur mes joues creusant des sillons humides. Il ne voit que mon dos et en profite pour m attirer a lui et poser ses griffes sur mon cou. 
Il a gagné... 
Perle salée qui s'écrase sur sa peau. 
Interrogation...
 Il desserre son étreinte et je m échappe. Un rêve reste maitrisable. La lumière laisse place a l ombre et je me fonds dans l espace qui m entoure. 
Simple oubli que les félins voient dans la nuit. Sa main se pose sur mon cou. Nouveau frisson de haine qui cette fois me prend au corps. La griffure est violente. 
Je me débats contre lui brisant une a une ses défenses. Je n entends pas ses couinements de douleur trop aveuglée par la mienne. Je ne sais pas quand il change mais il commence a répliquer et je n ai plus la force de me protéger.  Il le sait. Le sent. Et en profite pour m attirer dans son étreinte brulante. Ne pas pleurer. Ne pas laisser ces diamants sortir et pourtant je ne peux faire autrement lorsque ses griffes éraflent la peau de mon dos. Pas de douleur. Juste des larmes. Pas de mots. Plus de jeu. Juste une envie de pleurer. Réveil en larmes...

jeudi 10 novembre 2011

Entrave...

Tremblements dans mes mains. Mes doigts s agitent avec une rapidité qui me laisse muette. En manque.  Voilà ce que je suis. En manque de hauteur. De jeu avec le vent. De sourire a la lune. Du tutoiement des nuages. Du pont d' étoiles. Je ferme les yeux pour ressentir encore une fois ce que mon corps ne peut plus faire. Clouée au sol comme un vulgaire papillon que l on aurait épinglé avant de lui prendre ses ailes pour être sur qu'il ne s envolerait pas même agonisant. Un corps entrainé souvent, entravé depuis trop longtemps. Un répit. Impensable. Alors je suis la, assise sur le sol poussiéreux a regarde au dessus de moi une tour s élever vers les nuages et disparaitre encore au dessus. Je ne grimperais plus, ne volerais plus, ne jouerais plus avec les courants d' air qui me portaient avant jusqu'au sommet les plus improbables. Mon corps est lourd. Adossée au mur de cette tour répondant au doux nom d'Impossible je réprime la boule de haine et de tristesse qui se forme dans la gorge et ferme les yeux. Que suis je si même dans mes rêves je suis entravée. Mon corps se couvre de fourrure sombre et je disparais de la lumière. Dernière possibilité que l on m autorise. Me fondre dans les ombres jusqu'à ne devenir qu'une parmi les autres...

dimanche 6 novembre 2011

Ondine...

Douce mélodie qui résonne dans mes oreilles comme un appel.  Mes yeux s’ouvrent sur un monde que je ne crois pas connaître et qui pourtant ne me fais pas peur. Mon regard erre sur cet univers bleuté aux reflets multiples quand un éclair coloré traverse mon champ de vision. Un poisson. Merveilleux petit poisson arc en ciel. Une envie soudaine de le suivre sans trop savoir pourquoi. Soupir de déception en remarquant que mon corps est celui d’un humain, lourd dans le monde marin. Pas du tout taillé pour la vitesse et pourtant à bien y regarder un corps humain n’est pas non plus bleu et couvert de fines écailles. Je porte mes mains à mon visage et les découvre palmées. Le bas de mon corps n’est pas une queue de poisson mais bel et bien des jambes même si mes pieds son palmés eux aussi. Sourire. Peut-être que je pourrais rivaliser avec un poisson. Je me tourne en une vrille remarquant au passage  une mèche de mes cheveux. Blanche. Je ne m’en préoccupe pas plus que ça. Les poissons avant tout.
Nager est beaucoup plus facile et je m’amuse à tournoyer, ondulant entre les rochers, les algues caressant ma peau avec douceur. Nouvel éclat coloré.
Mon poisson.
Cette fois je le suis rapidement avant de le perdre à nouveau. Il est rapide mais ne me distance pas. Plusieurs fois il semble se retourner comme pour voir si je le suis avant d’accélérer. C’est un jeu je le sais. Le sens.
Nouveau sourire sur les lèvres.
Je le rattrape. Il m’emmène dans un monde aussi coloré que lui où débordent des trésors. Des coquillages immenses qui semblent aussi douillets que des cocons, des personnes comme moi qui nagent avec insouciance. Je hausse un sourcil face au spectacle avant de m’asseoir sur un promontoire rocheux et d’attendre le calme.
J’étudie avec minutie l’univers qui s’étale sous mes yeux et me dis que je pourrais y passer ma vie. Mon cœur bat doucement au rythme des ondulations qui se brisent sur les coquillages.
Un cliquetis étrange me fait lever la tête. Des pattes de crabes qui ripent contre les roches. Mélodie entrainante rejoint par le bruit métallique d’une amarre qui bouge avec les courants, le cri d’un dauphin, le soupir d’une baleine, le frottement du sable sur les cristaux et le claquement des algues. Une douce berceuse à mes oreilles. Je me pose dans un des coquillages et me love à l’intérieur. Le petit poisson se blottit contre moi et nous nous endormons bercés par la musique marine et le souffle frais des vagues des profondeurs. 

vendredi 4 novembre 2011

Le goût de la réalité...

Tout autour de toi n’est que silence comme si tu étais plongé dans un monde cotonneux. Soudain un son te parvient brisant la quiétude. Pas un son violent, non, à peine un léger sifflement joueur et tu prends au jeu en formulant ce qui te semble être une réponse sans même savoir ce que tu dis… Un jeu qui dure jusqu’à ce que le bruit s’arrête… Tes poumons  réclament de l’air et tu n’as même pas fait attention à ton souffle tant ta concentration était totale.  Une absence de bruit t’a toujours paru bizarre, presque dangereuse, là elle t’apaise et te calme. Comme une symphonie muette les étoiles au dessus de toi se mettent à scintiller et à se rapprocher de toi jusqu’à former un pont, un pont de rêves et de douceur qui t’emmènes au pays de Morphée. Un pays où tu retrouves chacun des sons que tu connais, chaque couleur qui avait disparu dans la nuit au profit du gris et alors tu comprends. Nous ne sommes pas seuls à dormir et c’est pour cela que parfois les rêves ont le goût de la réalité.

Dans la neige...

Allongé dans la neige ton corps refroidit, tu sens chaque flocon te recouvrir de sa sensation légère  et l’eau s’infiltre mouillant tes affaires, te laissant dans un cocon glacé. Tu ne bouges pas, tu ne le peux plus, seul ton cœur bat encore, te prouvant la vie qui circule en toi, dans ce corps de pantin désarticulé. Tes yeux se plissent face au reflet de la lumière solaire sur la neige. Ton regard se pose sur les montagnes environnantes jusqu’à ce qu’un sursaut de douleur te fasse fermer les yeux. La chaleur s’écoule de ton corps baignant l’étendue blanche d’un éclat carmin… Ta vie s’écoule petit prince mais tes ailes s’ouvrent… La nuit tombe et dans un dernier soupir tu jettes un regard à la lune. Bientôt tu seras à ses côtés, libre pour l’éternité…

mercredi 2 novembre 2011

Rencontre...

Ciel aussi noir que l'encre qui serpente sur ma peau. Pas comme des arabesques, non, plutôt comme une couverture dans une tentative de garder ma peau au chaud en cette nuit glaciale. 
Accroupie en haut d’une des plus hautes tours d’un jardin bétonné j’observe la paix nocturne. Aucun bruit ne vient trouver le repos qui m’envahit à cet instant. Rien ?
Si un chuintement feutré qui résonne pourtant comme un tintement de cloche dans le silence. Des griffes que je reconnaîtrais entre mille à cet instant.
Griffes de nuit qui s’opposent aux miennes dans un éclat d’argent. Pas envie de jouer ce soir. Je m’écarte et saute. Mes doigts crochètent une rambarde et hissent mon corps jusqu’à mon nouveau point d’observation. Le bruit mat de l’atterrissage derrière moi me fait soupirer. Il ne partira pas.
Lui ?
Asaen…
Nouveau bruit feutré. Il commence à chahuter comme le ferait un petit félin mais ma riposte est plus violente. Trois griffures s’ouvrent sur son torse. Avertissement que ce soir je ne veux pas jouer. Ses yeux se durcissent et lorsqu’il bondit il a perdu son côté enfantin. Sa position de force lui permet de mordre la fourrure de mon cou avant que je l’envoie valser à l’opposé. Grondement sourd de menaces. Son regard ne brille plus aussi fort et j’ai du le blesser un peu trop profondément pour qu’il s’en remette tout de suite. Je m’approche pour m’excuser et me retrouve happée dans une étreinte chaude et douce. La lune sourit et mes yeux se ferment. Finalement la nuit sera chaude.