lundi 14 novembre 2011

Gestes...

Mes yeux s ouvrent mais le monde qui m'entoure reste toujours aussi sombre. Je ne distingue rien d'autre que ma respiration haletante. 
Je me rappelle vaguement que nos yeux sont censés s'habituer mais il n'en est rien. Ma notion du temps est faussée malgré tout j aurais du percevoir au moins des formes. Le sol sous mes pieds est rocailleux et je ne m aventurerais pas a l aveugle dans un monde aussi glissant. Crissement. Un son que je déteste. Flash de lumière qui m'aveugle. Sifflement. J esquive difficilement des griffes qui déchirent quand même mon t-shirt et marque ma peau d' une brulure désagréable. Grondement qui sort de mes lèvres. Je reconnaitrais cette marque n' importe où. 
Lui. 
Le premier a m'avoir parlé de griffes...
Rébellion?
Enfin. 
Un sourire sur les lèvres je laisse mes yeux s'habituer a la nouvelle luminosité. Nouvel affront et cette fois je disparais. 
Aucune possibilité de se cacher parmi les ombres. 
Obligation de rester visible. 
Marques légères qui déchirent la peau de son dos. A son tour de gronder. A nouveau face a face nos yeux s affrontent aussi sûrement que nos griffes qui tintent les unes contre les autres. Nouvelle pirouette effacement de mon corps et nouvelle marque dans son cou cette fois. Assez joueuse pour que ce soit une morsure ponctuée d' un léger baiser sur la joue. Mouvement rapide. Il se retourne et sa main attrape mon poignet. Frisson de haine et de dégout. 
Il ne peut pas savoir. 
Je ne peux pas lui en vouloir. 
Diamants qui roulent sur mes joues creusant des sillons humides. Il ne voit que mon dos et en profite pour m attirer a lui et poser ses griffes sur mon cou. 
Il a gagné... 
Perle salée qui s'écrase sur sa peau. 
Interrogation...
 Il desserre son étreinte et je m échappe. Un rêve reste maitrisable. La lumière laisse place a l ombre et je me fonds dans l espace qui m entoure. 
Simple oubli que les félins voient dans la nuit. Sa main se pose sur mon cou. Nouveau frisson de haine qui cette fois me prend au corps. La griffure est violente. 
Je me débats contre lui brisant une a une ses défenses. Je n entends pas ses couinements de douleur trop aveuglée par la mienne. Je ne sais pas quand il change mais il commence a répliquer et je n ai plus la force de me protéger.  Il le sait. Le sent. Et en profite pour m attirer dans son étreinte brulante. Ne pas pleurer. Ne pas laisser ces diamants sortir et pourtant je ne peux faire autrement lorsque ses griffes éraflent la peau de mon dos. Pas de douleur. Juste des larmes. Pas de mots. Plus de jeu. Juste une envie de pleurer. Réveil en larmes...

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