Ciel aussi noir que l'encre qui serpente sur ma peau. Pas comme des arabesques, non, plutôt comme une couverture dans une tentative de garder ma peau au chaud en cette nuit glaciale.
Accroupie en haut d’une des plus hautes tours d’un jardin bétonné j’observe la paix nocturne. Aucun bruit ne vient trouver le repos qui m’envahit à cet instant. Rien ?
Si un chuintement feutré qui résonne pourtant comme un tintement de cloche dans le silence. Des griffes que je reconnaîtrais entre mille à cet instant.
Griffes de nuit qui s’opposent aux miennes dans un éclat d’argent. Pas envie de jouer ce soir. Je m’écarte et saute. Mes doigts crochètent une rambarde et hissent mon corps jusqu’à mon nouveau point d’observation. Le bruit mat de l’atterrissage derrière moi me fait soupirer. Il ne partira pas.
Lui ?
Asaen…
Nouveau bruit feutré. Il commence à chahuter comme le ferait un petit félin mais ma riposte est plus violente. Trois griffures s’ouvrent sur son torse. Avertissement que ce soir je ne veux pas jouer. Ses yeux se durcissent et lorsqu’il bondit il a perdu son côté enfantin. Sa position de force lui permet de mordre la fourrure de mon cou avant que je l’envoie valser à l’opposé. Grondement sourd de menaces. Son regard ne brille plus aussi fort et j’ai du le blesser un peu trop profondément pour qu’il s’en remette tout de suite. Je m’approche pour m’excuser et me retrouve happée dans une étreinte chaude et douce. La lune sourit et mes yeux se ferment. Finalement la nuit sera chaude.
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